La parentalité à l’ère du digital: Quels sont les défis?
“La parentalité, c’est se porter garant de la bonne santé physique et mentale de ses enfants.
Tous les jours, c’est les aider à grandir, en respectant leur âge et leur rythme:
- Les protéger contre les agressions de toute nature.
- Les accompagner dans leurs découvertes en leur donnant confiance et autonomie, leur parler en sachant les écouter.
- Leur apprendre à ne pas confondre fiction et réalité, mensonges et vérités, promesses et certitudes.
- Donner des réponses à leurs questions en leur apprenant à les chercher et à les trouver correctement.
- Poser des interdits et sanctionner leur transgression en leur expliquant.
- Leur apprendre à se respecter et à respecter autrui.
- C’est enfin construire une autorité rassurante sans autoritarisme et transmettre le goût et la joie de vivre !
Choisir d’être parents, c’est accepter une responsabilité sans équivalent à l’égard de l’ensemble de la société.” (Union Nationale des Associations Familiales, La parentalité à l’ère du numérique)
La parentalité positive:
Quels défis à relever et quelles nouvelles responsabilités envers sa progéniture?
Avec l’avènement du digital et des technologies numériques, cette responsabilité s’est doublée !
En effet, les jeunes aujourd’hui mènent deux vies en synergie : une vie réelle et une vie virtuelle. Celles-ci sont interdépendantes et complémentaires.
Une étude récente menée par Médiamétrie auprès de foyers français composés d’enfants âgés de 0 à 14 ans, a montré que le taux d’équipement de ces foyers est super élevé :
- 91% sont équipés d’un smartphone,
- 90% d’un ordinateur.
- 70% des consoles.
- 70% aussi par des tablettes.
Ces technologies sont une arme à double tranchant car elles contiennent le meilleur comme le pire, à cet effet la parentalité doit intervenir pour minimiser les risques que leurs enfants peuvent encourir en ligne notamment la cyberdépendance à cause d’un temps d’écran abusif.
En effet, certaines formes d’utilisation d’écrans peuvent être très nocives pour les enfants et adolescents, toucheraient négativement aux différentes strates de leur vie :
- affective,
- intellectuelle,
- sociale,
- scolaire etc.
D’ailleurs, environ 500 mille personnes en France, essentiellement des jeunes de 14 à 17 ans sont susceptibles d’être dépendant d’internet et des jeux vidéo.
(Conférence sur la dépendance aux écrans, UDAF)
Ainsi la mission de parentalité à cette ère consiste entre autres à faire comprendre à leurs enfants que ce qui est valable dans le monde réel et également valable pour le monde numérique via une approche de contrôle parental positif idéalement.
D’ailleurs, l’univers virtuel n’est ni plus ni moins périlleux pour nos petits que l’univers réel.
Pour en savoir plus : https://kindeal.app/notre-vision/controle-parental-positif/
La parentalité : styles de parentalité dans le monde réel vs le monde virtuel
Style de parentalité dans le monde réel | Style de parentalité dans le monde virtuel | |
|---|---|---|
Parents autoritaires | Les parents ont des exigences élevées à l’égard de leur enfant, mais lui témoignent très peu d’approbation ou d’affection. | Les parents peuvent offrir les dernières technologies et applications à leur enfant avec des règles strictes à suivre, mais sans l’accompagner ou le conseiller. |
| Parents structurants | Les parents ont des exigences élevées à l’égard de leur enfant, mais sont très attentifs et attentionnés. | Les parents auront des exigences élevées et expliqueront (du mieux que possible) les limites en matière de sécurité sur internet et de temps d’écran, mais ils laisseront leur enfant naviguer sur internet et utiliser les technologies |
| Parents hélicoptère | Les parents surveillent beaucoup leur enfant et le protègent de tout danger. | Les parents adoptent de nombreuses règles et installent peut-être un logiciel ou une application de contrôle parental pour protéger leur enfant des dangers du monde virtuel. |
| Parents permissifs | Les parents sont très attentionnés, mais peu exigeants à l’égard de leur enfant. | Les parents laisseront leur enfant naviguer sur internet et utiliser comme il veut les technologies, et lui diront de venir les voir s’il le souhaite. |
| Parents chasse-neige | Les parents suppriment tous les obstacles pouvant se dresser devant leur enfant. | Les parents s'emploient plus à tenter de supprimer tout désagrément en ligne qu’à développer les capacités de résilience. |
*Source des Styles de parentalité dans le monde réel : OCDE 2019, Éduquer les enfants du XXIe siècle, Le bien-être émotionnel à l’ère du numérique, http://www.oecd.org/education/ceri/21st-centurychildren.
Les enfants dans l’ère du tout numérique : par tranche d’âge
De 0 à 3 ans :
Les enfants à cet âge ne sont pas conscients par l’utilité et la nécessité des nouvelles technologies, à cet effet ils doivent être protégés d’une exposition précoce aux écrans
C’est purement nocif à leur santé à ce jeune âge.
Les parents doivent même veiller à ne pas ne pas utiliser leurs smartphones, tablettes ou pc sous le regard de leurs touts petits, ou au moins minimiser au maximum leur temps d’écran
Car ils vont absolument les imiter aveuglément.
A cet âge les enfants demandent beaucoup d’attention et de bienveillance de leurs parents cela nourrit leur estime de soi. Il faut donc favoriser l’interaction physique et les activités de la vie réelle.
Selon l’OMS, jusqu’à l’âge de 5 ans, le temps réservé aux activités physiques doit être nettement supérieur au temps consacré aux activités sédentaires.
De 4 à 8 ans :
La découverte des outils digitaux, notamment les smartphones, les tablettes et les ordinateurs, commence à susciter l’intérêt et à plaire aux petits, en regardant par exemple des vidéos amusantes pour enfants en ligne, des dessins animés, en écoutant des chansons divertissantes, en jouant à des jeux virtuels, en passant des appels vidéo avec la grande famille et les amis, en profitant des contenus éducatifs adaptés à leurs âges etc.
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Ces activités peuvent être très utiles et enrichissantes. Mais il faut apprendre tout d’abord à en profiter dans les règles de l’art, à cet effet les parents doivent les accompagner et les orienter graduellement via ce qu’on appelle le contrôle parental positif et l’éducation positive bienveillante par exemple, afin de réussir à limiter leur temps d’écran et préserver leur bien être numérique.
Il est toujours recommandé aussi de leur proposer de bonnes alternatives aux activités en ligne en partageant avec eux de petites aventures et expériences dans la vraie vie.
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De 9 à 12 ans :
À cet âge, en plus des autres activités en ligne précédemment mentionnées, les préadolescents peuvent être charmés par les services des fameux réseaux sociaux, à juste titre, ces réseaux exigent aux internautes d’avoir au minimum l’âge de 13 ans pour pouvoir y accéder.
Les parents doivent être attentifs aux activités de leurs enfants et les accompagner dans l’utilisation des appareils numériques pour savoir à quel moment intervenir pour les aider, en plus il vaut mieux discuter pertinemment avec eux à propos des enjeux d’internet en général et des réseaux sociaux en particulier pour qu’ils apprennent à poser un regard critique sur toute information dans l’univers du digital et à adopter les bonnes pratiques pour profiter sainement de ces technologies.
Les enfants à cet âge ont les capacités suffisantes pour comprendre les risques qu’ils peuvent encourir ainsi ils peuvent aisément être impliqués dans l’élaboration des règles familiales en matière de citoyenneté numérique.
De 13 à 18 ans :
Cet âge constitue une période de quête d’indépendance accrue, les nouvelles technologies numériques offrent aux adolescents une certaine liberté personnelle et constituent un excellent moyen pour les jeunes pour communiquer entre eux et partager leurs idées et pensées, s’informer pertinemment, se divertir, progresser dans leur étude et en matière de leur développement personnel etc. Donc les adolescents peuvent bénéficier de plusieurs avantages sur les médias numériques. Cela n’empêche qu’ils peuvent être confrontés à des contenus et à des activités nocives à leur bien être numérique et périlleux tels que le «grooming» (sollicitation en ligne à des fins sexuelles), le « sexting» (partage de contenus à caractère sexuel), le cyberharcèlement, l’escroquerie, le piratage, la pornographie etc. Pour cette raison, l’âge d’adolescence peut constituer le plus grand défi de la parentalité à l’ère du digital.
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Les parents doivent établir une relation solide basée sur la confiance et le respect mutuels avec leurs enfants. Et surtout trouver le juste équilibre entre laxisme et autorité pour qu’ils puissent les protéger aux mieux des divers risques du monde virtuel et les aider en douceur à devenir des citoyens numériques autonomes.
La parentalité à l’ère du tout digital : des règles simples à adopter
Enfin, en guise de conclusion et pour mettre les choses au clair, on conseille les parents de suivre la règle de “3, 6, 9, 12” du Dr Serge Tisseron qui est logique et assez simple :
- Jusqu’à 3 ans, pas d’écrans.
- Avant 6 ans, pas de console de jeux.
- A partir de 9 ans, l’enfant peut aller sur internet, mais sous contrôle parental.
- Et à 12 ans, les parents peuvent laisser l’adolescent découvrir le monde virtuel tout en l’orientant vers le bon sens en cas de besoin.
(Source : franceinfo).
Usage problématique des écrans : quels sont les symptômes qui doivent alerter les parents ?
L’usage excessif/abusif des écrans qui mènera forcément à la cyberdépendance peut se traduire concrètement par l’absence de liberté par rapport à ces outils numériques voire des répercussions négatives sur:
- L’équilibre psychologique (dépression, anxiété, agressivité, confusion entre la réalité et la fiction)
- La vie sociale (isolement, le repli sur soi par exemple)
- La vie familiale de l’enfant.
Les signes qui peuvent alerter les parents sur la gravité de la situation de leur progéniture suite à un usage problématique des écrans, ont été mis en évidence par plusieurs travaux de recherche.
Selon le Dr Maressa Hecht Orzack, directeur du service d’addiction à l’ordinateur à l’université de Harvard, ces symptômes sont les suivants :
Des symptômes psychologiques
- Sensation de bien-être voire d’euphorie devant l’ordinateur.
- Incapacité à stopper l’activité.
- Un temps d’écran de plus en plus croissant.
- Dégradation des relations sociales, familiales, amicales.
- Sensation de vide, déprime, irritabilité quand on ne se trouve pas devant l’ordinateur.
- Mensonge vis à vis ses activités.
- Baisse des performances scolaires.
Des symptômes physiques
- Yeux desséchés.
- Migraines régulières.
- Douleurs dorsales et cervicales.
- Alimentation irrégulière, repas sautés ou comportements alimentaires désordonnés (manger devant son écran).
- Difficultés à assurer une hygiène correcte.
- Troubles du sommeil, changement de cycle du sommeil.
- Syndrome du canal carpien : engourdissement et fourmillement dans les doigts ; perte de force musculaire dans le poignet et la main.
Quelle attitude adopter pour préserver le bien être numériques et physique des enfants ?
Tout d’abord les parents doivent faire l’exemple en régulant et optimisant leur temps d’écran (smartphones, tablettes, ordinateurs, jeux vidéo etc.) il est préférable aussi de placer l’ordinateur par exemple dans une pièce à vivre commune, pour éviter l’isolement de celui qui l’utilise.
En second lieu, les parents doivent opter pour l’approche de contrôle parental positif en toute transparence pour limiter efficacement le temps d’écran de leurs enfants.
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Les parents doivent aussi accompagner leur progéniture en douceur dans leur expérience avec le monde digital, en les conseillant et en les informant sur les divers enjeux des technologies numériques. Pour cette raison, il est hyper important de tisser de bonnes relations parent-enfant, basées sur le respect et la confiance mutuels, afin de parvenir à les influencer et les impacter positivement.
Il est primordial de même, d’inculquer la notion de “quality time” dans l’esprit des enfants à un bas âge qui consiste à profiter de notre temps libre pour faire des activités constructives qui favorisent notre développement personnel, intellectuel, social etc. cela peut être appliqué aussi sur le temps d’écran, qui pourrait être investi dans du contenu éducatif ou de soutien scolaire (des informations enrichissantes, des jeux intellectuels, des documentaires etc.)
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Enfin, il est toujours recommandé de proposer de temps à autres d’autres formes d’activités et d’autres formes de loisir dans l’optique de privilégier les expériences et les aventures dans le monde réel (faire du sport, faire de la musique, des piqueniques, camping, des voyages)