L’addiction aux écrans des enfants et des adolescents

L’addiction aux écrans

Aujourd’hui, l’addiction aux écrans est normalisée. En effet, la vie de nos enfants tourne autour de leurs smartphones. Ils utilisent les écrans pour:

• Trouver des informations,
• Regarder des vidéos,
• Jouer à des jeux,
• Se connecter avec leurs amis,

et progressivement, les enfants ont accès aux écrans à tout moment et en tout lieu. 

Lorsque notre enfant devient agité, il nous suffit de lui faire écouter une vidéo, de lui montrer un jeu en ligne ou de l’utiliser comme appât s’il refuse de manger. En un rien de temps, notre enfant devient obsédé par les écrans .

Les adultes, comme les enfants, sont accros aux écrans. Nous avons besoin de modération 

En tant qu’adultes, nous aussi passons constamment du temps à travailler sur un ordinateur, à consulter nos téléphones, à regarder la télévision le soir et parfois même à payer nos factures sur un écran. 

Oui, la présence et donc l’impact des écrans sont ÉNORMES dans nos vies. 

À tel point que nous ne pourrions pas effectuer les tâches les plus simples sans l’aide de nos smartphones, à tel point que ce que nous voyons et entendons sur les écrans et les médias sociaux a façonné nos pensées et nos idées. Et si c’est le cas pour nous, adultes, imaginez l’impact que cela a sur nos enfants. 

L’addiction des enfants et des ados aux écrans : Regardons les statistiques    

Les parents du monde entier s’inquiètent du fait que leurs enfants passent tellement de temps dans le monde virtuel qu’ils passent à côté des expériences de la vie réelle.   

Voici quelques statistiques à l’appui de cette affirmation :  

Selon l’étude Nutri-Bébé 

• Les nourrissons et enfants français âgés de 0 à 3 ans passent 30 minutes par jour sur des écrans jusqu’à 12 mois, puis 50 minutes entre 24 et 29 mois, et près d’une heure entre 30 et 35 mois (Le Heuzey et Turberg-Romain, 2015).  

• Les enfants âgés de 2 et 3,5 ans sont également déclarés être exposés aux écrans dès leur plus jeune âge  : À l’âge de 2 ans, 28 % des parents ont déclaré que leur enfant jouait sur un écran.  

Les études d’INCA 3 (ANSES, 2017) et d’Esteban (SFP, 2017) ont fourni aussi des chiffres clés illustratifs de la situation. Elles ont observé qu’à l’échelle mondiale 

• Les enfants de3-17 ans passaient en moyenne3 heures par jour devant des écrans.  
• La proportion d’enfants passant plus de 7 h par jour devant un écran était stable entre 3 et 10 ans (environ 2 %), mais était multipliée par cinq chez les adolescents de 11-14 ans (11 %) et encore par deux chez les 15-17 ans (23 %, soit 10 fois plus que chez les moins de 10 ans) (ANSES, 2017).  

 L’impact négatif des écrans sur nos enfants sont-elles justifiées ou grandement exagérées ?

Ces chiffres sont la preuve que nos enfants et adolescents présentent des comportements addictifs et ceci est lié, en grande partie à l’exposition prolongée et non réglementée aux écrans. 

Alors que le cerveau des adultes est plus développé, celui des enfants est susceptible de subir des changements importants dans sa structure et sa connectivité, ce qui peut freiner le développement neuronal et entraîner un trouble de l’addiction aux écrans. 

 Les autres classifications du trouble de dépendance aux écrans sont les suivantes : 

• Troubles de la dépendance aux écrans
• Utilisation problématique d’Internet
• Utilisation compulsive des écrans 
• Dépendance aux jeux vidéo 
• Dépendance aux réseaux sociaux 

Dans son article de recherche publié dans Le Journal of the International Child Neurology Association, le Dr Aric Sigman, psychologue, écrit : « Addiction » est un terme de plus en plus utilisé pour décrire le nombre croissant d’enfants qui s’adonnent à diverses activités sur écran de manière dépendante et problématique ». 

En effet, d’autres recherches récentes ont aussi montré que les cerveaux des toxicomanes et des accros de la technologie sont similaires . Même L’OMS – Organisation mondiale de la santé a déclaré en 2018 que le trouble du jeu était un problème de santé mentale . C’est à dire , il ne s’agit  pas seulement d’une addiction mais aussi d’un problème de dépression et d’anxiété chez l’adolescent .

L’addiction des enfants et des ados aux écrans : les signes qui doivent nous alerter 

Un comportement compulsif peut se développer si notre enfant passe trop de temps sur Internet. Cela peut conduire à une dépendance aux écrans . Comme tout autre type de dépendance, l’addiction aux écrans peut détruire l’équilibre sain de ses intérêts et de ses activités .  

Voici quelques signes avant-coureurs indiquant que notre enfant est peut-être en train de développer une dépendance à son écran : 

• Il est impatient de se connecter et se comporte mal si on l’en empêche  
• Notre enfant a un comportement inhabituel lorsqu’on lui dit d’éviter ces appareils. 
• Il devient parfois agressif et grossier lorsqu’il n’est pas autorisé à utiliser les écrans. 
• Notre ado aime utiliser les réseaux sociaux, les jeux en ligne et surfer sur Internet toute la journée.  
• Même lorsqu’il n’est pas sur l’écran, il fait souvent référence aux expériences et aux problèmes liés à l’utilisation de l’écran

Les géants de la technologie limitent l’utilisation des écrans par leurs propres enfants 

Bill Gates, le fondateur de Microsoft, a interdit à ses enfants de posséder un téléphone portable avant l’âge de 14 ans et a interdit l’utilisation d’écrans pendant les repas.  

Dans une interview accordée en 2017 à une agence de presse, il a déclaré : « Nous fixons fréquemment une heure après laquelle il n’y a pas de temps d’écran. » Nous n’avons pas de téléphones portables à table lorsque nous mangeons, et nous n’avons pas donné de téléphones portables à nos enfants avant qu’ils aient 14 ans. » 

Steve Jobs, le CEO et cofondateur d’Apple Inc, a déclaré à un média en 2014 que son foyer était relativement exempt de technologie. Apparemment, les enfants Jobs n’avaient même pas utilisé l’iPad après sa sortie en 2010. « Ils ne s’en sont pas servis ». « À la maison, nous limitons la quantité de technologie que nos enfants utilisent », avait déclaré Jobs.